27 avril 2006

OuMuPo

Ca fait plusieurs fois que je lis des trucs à ce propos. L'Ouvroir de Musique Potentielle, en référence à l'Oulipo (Ouvroir de Littérature Potentielle) à Raymond Queneau. C'est Kid Loco, je crois, qui revendique le truc pour son dernier album. C'est bien prétentieux, de revendiquer ça pour soi tout seul, je trouve. D'autres l'ont fait avant lui (les Flaming Lips avec Zaireeka par exemple). Alors, puisque paraît-il je n'explique pas assez ce que font les Cowboys Etanches, et puisqu'ils en font (aussi) depuis longtemps, de l'OuMuPo, j'explique.
L'OuMuPo, ça consiste à créer de la musique sous contraintes. C'est un peu couillon, au départ y'en a toujours, des contraintes (tonalité, couplet/refrain, etc.), sauf que là on en rajoute une couche. L'exemple type, chez les Cowboys, c'est la fameuse (?) onzième chanson sur Tristes, celle qui n'a pas de titre et que j'ai nommé, pour les besoins du mp3, Ca a disparu. C'est bien évidemment une référence au bouquin de Perec, La Disparition :y'a pas un seul e dans le bouquin, ni, bien sûr, dans la chanson. Sauf que, musique oblige, j'ai poussé le bouchon plus loin : la chanson est écrite en mi (E en anglais) et il n'y en a pas un seul, de mi, dans la chanson. Capito ?
Et y'en a plein, des comme ça, dans le répertoire des Cowboys ! Petit inventaire des contraintes :
  1. Ecrire la suite d'une chanson connue : Ca chie grave à Bourg-les-Essonnes raconte la suite du Marie-Jeanne de Joe Dassin
  2. Garder le titre d'une chanson, et en faire totalement autre chose : J'en ai écrit une dizaine un jour que je m'emmerdais. Elles devaient voir le jour dans un album intitulé Les plus grands succès des Cowboys Etanches mais j'ai pas eu le temps et puis bon... Peut-être entendrez-vous un jour La Cage Aux Oiseaux, C'est Extra, Que je t'aime et les autres ?
  3. Faire un gloubiboulga avec plusieurs chansons : c'était le principe de La Redoute (Honky Tonk Women avec La Bonne du Curé par exemple), je l'ai un peu affiné avec Au Pays des Olives, sur Tristes. On y reconnaîtra L'Eté Indien, Rappelle-toi Barbara et L'Eau Vive. Pour les arrangements, ils sont directement inspirés du Solitary Man de Neil Diamond (et ça, peu de gens le savaient)
  4. Que serait devenue La Musique que j'aime de Johnny, s'il avait eu une autre passion ? Voyez, ou plutôt écoutez Moi j'aime la Littérature...
  5. Etc. etc.
Voilà, j'ai expliqué quelques trucs. Et j'aime pas. Je trouve que ça a un côté "Le dernier film de Untel est génial, à la fin y'a le héro qui..." STOOOP !!! Quel intérêt de voir le film si on connait la fin ? Ben là, c'est pareil. D'autant que vous pouvez très bien survivre sans connaître le pourquoi du comment, et qu'en plus, si vous les découvrez vous-mêmes, les indices, c'est une petite joie que je ne voudrais pas vous refuser. Rassurez-vous, il en reste. Mais, histoire de compliquer un peu, je vous donne un dernier indice : parfois, y'en a pas, des indices.... (rire étouffé)

23 avril 2006

Tristes - téléchargez l'album


Sorti en 2003 (déjà...), commencé en 2001, Tristes est le dernier album en date des Cowboys Etanches. De la chanson désengagée au rock oulipesque, c'est le projet le plus abouti du groupe. Tentant l'improbable fusion entre Johnny Hallyday et Georges Perec, mélange des genres et genre de mélange, les Cowboys se lâchent et balancent un rock'n'roll plus proche du punk que de la country, où se promènent, en vrac, Bill Gates, Harry Potter, le diable, Barbara, Johnny, plein d'agriculteurs et quelques auteurs littéraires incontournables. Voilà, c'est gratuit, téléchargez-le vite (si personne ne le fait, le lien se détruit au bout de 30 jours) et faites passer.

Allez, bonne nuit tout le monde.

10 avril 2006

I'm not there

Voilà, Chirac a semble-t-il fini par dissoudre le CPE ? Je me demande parfois si on a déjà vu plus grotesque, comme gouvernement, que sa bande d'allumés. Je réflechissais à ça, et je cherchais la vieille démo de Si j'étais président pour la mettre en ligne (ma seule protest song, c'est dire s'il a réussi à m'énerver, Jacquot) et puis je suis retombé sur ça : I'm not there, une chanson de Dylan, une des plus belles, que je m'étais amusé à maquetter. Comme j'ai pas le droit de vous filer l'originale, je vous file ma copie. La pedal-steel est complètement à côté de ses pompes (un jour, je vous parlerai de ma pedal-steel), mais bon, moi je la trouve bien dans l'esprit bordélique des Basement Tapes, ma version.

OK, c'est un peu n'importe quoi, mais j'ai décidé que sur ce blog, je mettrai ce que je voudrai. D'ailleurs, j'en fais pas de pub, de mon blog. Vous ne trouverez jamais de machins Flash qui pètent, ici. Juste mes petits états d'âme. Demain j'ai quarante ans, par exemple.

Alors je me souhaite un bon anniversaire.

A+

Jeepee

04 avril 2006

Mais la mer est toujours bleue...


Bon, je me remet au nouvel album des CBE. Le plus dur est fait, apprivoiser le logiciel (je suis passé à Ableton Live depuis peu), tester les cablages et compagnie. Pour fêter ça, je vous livre brut de coffre le morceau "test" enregistré pour l'occasion, et mixé en cinq minutes, une reprise du grand Joe Dassin (en fait, un plagiat éhonté du Massachussets des Bee Gees mais bon...). Ambiance acoustique (normal, je testais mon dobro), ça a un petit côté Blood on the Tracks (toute proportion gardée, hein, on se comprend... va-t-en pas dire que j'ai chopé le boulard !)... Je suis hyper-déçu du son du dobro, faut vraiment que j'achète un micro correct...

Voilà voilà, hein, bon ben... bonne écoute !

Ah oui, aux grincheux qui disent que je fais que des reprises, ben... rien. Ils ont qu'à continuer à le dire. C'est parfois mieux de faire des reprises que des mauvaises compos, non ? En tout cas c'est pas Johnny qui dirait le contraire...