20 juillet 2007

Sur le pont d'Avignon

Ma voisine est partie en vacances aujourd'hui. Elle m'a proposé de me laisser son accordéon diatonique en pension. J'en avais tellement envie que j'ai dit oui, tant pis pour les politesses et les méfiances d'usage (les voisins, c'est les autres, donc c'est potentiellement l'enfer). Elle était toute contente, ça l'embêtait qu'il ne serve pas pendant trois semaines. Moi je sais pas si j'étais content d'avoir l'accordéon, ou si j'étais content qu'elle me l'ait proposé, ou les deux à la fois, sûrement. Une bien belle journée.

Vous imaginez peut-être pas, mais c'est comme un chat ou un chien, un accordéon diatonique, faut s'en occuper. Alors j'ai pris mes nouvelles responsabilités à coeur, et j'ai joué avec lui toute la soirée. Au départ, je pensais - vilain, va - le sampler et m'en faire une banque de sons et puis finalement, je me suis rendu compte qu'on pouvait aussi s'en servir avec simplement ses dix doigts (et encore...). Je vous livre, en direct, le résultat de mes premiers contacts avec lui :



Bon sang, ça me change de ma prise de tête d'hier soir (faut vraiment être masochiste pour passer une soirée tout seul à chanter Leonard Cohen, non ?) ! Là, je vais attaquer Frère Jacques (vachement plus balèze, y'a des croches dans la mélodie, donc bonjour la désynchronisation des mains, pour les basses...). J'ai bon espoir de savoir jouer Compagnons de la Marjolaine d'ici que ma voisine revienne. Mais j'espère bien y arriver.

Tu vois, dans la vie, faut se lancer des défis. Jamais s'arrêter. Vouloir, c'est pouvoir. Aller de l'avant. Gagner.

Je dédie ce petit morceau d'accordéon, à ma voisine Marion - même que j'ai beaucoup de chance qu'elle soit ma voisine - si jamais elle lit ce blog, ce qui m'étonnerait mais bon, elle aura des nouvelles de son compagnon (tout va bien, il dort sagement sur le canapé, demain on reprend les exercices...).

Je dédie également cette petite joie toute simple aux connards de tous bords à qui j'ai eu à faire récemment : J'aurai au moins compris grâce à eux qu'il est bien plus important d'avoir une voisine qui vous prête son accordéon, de connaître les coins ou pêcher plein d'écrevisses et d'être invité à un barbecue demain chez des nouveaux copains (c'est mon banjo qui nous a présentés) que de chercher à gravir une échelle sociale qui n'a de sens que pour ceux qui n'ont rien d'autre à foutre finalement que de jubiler parce qu'ils sont tout en haut. On doit s'y sentir bien seul, finalement. Vous avez déjà essayé de passer le week-end sur une échelle, vous ?

Et je vous le dis carrément : maintenant, ma décision est priiiiseuh, va falloir vous lever de bonne heure si vous cherchez à me déloger de mon petit havre de paix.


***** FIN DE LA PSYCHANALYSE EN LIGNE *****

En résumé (pour ceux qui ont eu la chance de rater des épisodes et par là-même ma mauvaise humeur) :

1) Ca va.
2) Les écrevisses, je vous dirai pas où je les trouve.
3) Pour l'accordéon, j'ai trouvé la partoche ici : http://perso.orange.fr/diato-amateurs/apprendre2.htm. Merci, M. Anicet Le Marre, merci vraiment beaucoup. Ca vous dirait, quelques écrevisses ?

L'Etranger

Putain... Graeme Allwright a 80 balais, voire un peu plus ! Je m'en suis rendu compte l'autre jour, entre le Cap Ferret et Bordeaux, alors que je re-écoutais ses chansons, pour la première fois depuis au moins... pfff... 60 ans ? Ca m'fait d'la peine mais il faut que je m'en aille...

Et puis, à la fin du disque, y'avait ça, là, L'Etranger. La reprise de Cohen. Pléonasme pour Graeme, c'est un peu son fond de commerce. Et je me suis dit que ça résumait bien ma déprime (ah, au fait, oui, je suis déprimé en ce moment, c'est même pas des conneries, en plus). Oh, j'ai bien écouté tout Cohen dans le texte, j'ai fumé ma dose de paquets de Camel sur Seems so long ago, Nancy mais force est d'avouer que je me suis repris tout ça en pleine gueule avec ce bon vieux Graeme, en français dans le texte (beaucoup plus pratique, c'est difficile de se la jouer Harrap's Shorter sur une 4 voies).

Un jour penchée à ta fenêtre il te dira qu'il veut renaître au monde que ta tendresse lui cache et sortant de son portefeuille un vieil horaire de train il dit : je t'avais prévenue je suis étranger...

Pour moi, sur ce coup, la messe est dite. Pouvez m'en apporter, des poèmes, y'a pas plus beau.

Alors voilà, dans le cadre thérapeutique de gestion/éradication de mon caca nerveux, j'ai passé la soirée à vous la maquetter façon CBE (enfin, façon CBE reprenant Neil Young reprenant Graeme Allwright reprenant Leonard Cohen).

Si ça vous plaît, vous pourrez me trouver facilement. Je suis régulièrement sur le quai Tardy à Coulon en train de chanter emmène-moi, mon coeur est triste et j'ai mal aux pieds.

Et tu dis d'accord, le pont ou bien ailleurs, je viendrai...

PS : Je risque la prison à mettre ça en ligne. Exception à la règle : c'est du copyright L.Cohen/G.Allwright et pas du tout du Creative Commons. Vous avez même pas le droit de l'écouter, celle-là. Ne pensez même pas à la télécharger. C'est interdit. Mais bon, allez-y.

19 juillet 2007

CBE live à la fête de la musique: le pirate !!!

Enfin, le voilà. Disponible pendant 1 mois (je crois) sur savefile.com. Y'a pas de pochette jointe, juste les mp3 de cette mémorable prestation - oui oui je sais on dirait les Ouaite Straipes Poitevins. Go, si ça vous dit. Dépêchez-vous. Un bon plan pour frimer, et je vous autorise à graver le CD et à le revendre au marché noir (bon courage...). Un conseil, quand même : ne dites pas trop "j'y étais", y'avait 5 personnes dans le public, vous seriez vite grillé...

Hop, je télécharge.

18 juillet 2007

Il est où le loup là ?

Ca fait longtemps que je blablate et que je ne mets plus de musique en ligne. Alors en voilà, un morceau qui me traîne dans les pattes depuis pas mal de temps, et que j'ai réussi à mettre à peu près en forme hier. Alors plutôt que de le réchauffer-remixer-retaper, le voilà tel quel, brut de coffre. Ca devait faire partie d'une nouvelle maquette des CBE, mais franchement, je n'ai plus trop d'énergie pour jouer ah-que-si je faisais comme si je sortais des albums. C'est bien pour ceux à qui ça plaît, comme d'hab, profitez-en, c'est pas manufacturé SACEM, c'est gratuit.

Bon, c'est un peu introspectif-intello, pas trop fun. A regarder grandir ma petite fille, je m'émerveille chaque jour du fait qu'elle ait peur du loup, des sorcières et de tous les trucs bizarres qui se passent sous son lit tous les soirs. On vit une époque où tout est socialisé - la violence c'est les banlieues - le malheur c'est le chômage et la vie spirituelle c'est Rayman 3. Adieu la part sombre et de mystère de notre pauvre condition (je suis gai, je sais), Harry Potter (dirty motherfucker, pour les intimes) , nous a définitivement asceptisé tout ça. Les plus courageux d'entre vous pourront toujours chercher un peu de frissons dans les murder ballads des années 20 (je vous conseille Fatal Flower Gardens, Hansel et Gretel au pays des rednecks - mais bon courage pour trouver le mp3), les autres, bah... pourront toujours frissonner, en se rassurant, Saw, c'est que du cinéma (pardon, du divX ou du DVD). Jusqu'au jour ou tout ira mal, et que Die Hard, ça voudra aussi dire autre chose pour eux... mais ça sera un peu tard pour apprendre à gérer leurs angoisses.

Enfin, il reste un peu d'espoir : même Sarkozy a encore peur du Noir.

Download (comme on dit aujourd'hui)

09 juillet 2007

Ma battrice

Voilà, c'est le 9 juillet, je suis là comme un con tout seul à la maison, dans l'attente d'événements qui pourraient une fois de plus réduire la future-ex carrière des Cowboys à néant, et j'écoute le set des CBE à la fête de la Musique à Niort (je mets une majuscule à musique, je suis d'humeur romantique, ce soir...) en me demandant si je vais avoir le courage de tout mettre en mp3 et de tout balancer sur le net et tout ça et tout ça...

Et il faut que je vous parle de ma battrice, grand jet dans l'énergie que je chercher à insuffler aux Cowboys. Voilà. Disons depuis début mai, à force d'acheter des disques au bassiste de Stout, on en est venu à discuter et hop, plan pour la fête de la musique. Yahou. J'ai tout imaginé : live acoustique (moi.) ou avec des plans djeun-mode (je lance des boucles avec mon pc, t'vois...). Bref. Que des plans casse-couilles. Dans mes rêves, y'aurait eu un batteur (Beb, c'est toi...), un bassiste (euh...) et tout ça. Que dallle. Accroche foirée sur Audiofanzine, visiblement le gars a écouté les hommages à Hugues Gaufrette et a pas capté la -17ème dimension du truc (réponse du genre : "ah ben zut, je suis en formation à Lyon". Restait qu'à pleurer.

Et puis là, special hommage-merci-iloveyou à Gav, elle a réussi à me convaincre qu'on pourrait - grmpff - se la jouer batterie/guitare comme les White Truc. Mmmpffrggghhh... et tu sais jouer de la batterie, toi ?

Faut dire que j'en ai toujours douté. J'ai dépensé des fortunes en plug-in pour en mettre sur mes maquettes, de la batterie. Reason Drum Kits et tout ça. Eh ben figurez-vous que j'en avais une dans ma cuisine. Faut dire que j'ai jamais fait beaucoup de musique dans ma cuisine. Non. Je suis vilain, là. Ma Gavroche elle m'a pris par la main, hop, dans le garage, on joue. Love. On l'a fait. Et je suis super fier d'elle, ma battrice. J'écoute le set à la fête de la musique, et les pains c'est moi. Elle, c'est tout ce qui me pousse en avant. En avance d'un seizième de croche, comme les meilleurs. C'est la meilleure. I love you ma grnavrosche. Promis, je te paie des vacances, on part tous les deux et on vit le grand amour.

Enfin, si j'arrive à trouver des sous.

Tiens, j'ai une idée : je revends Reason Drum Kits.

Heuh...vous connaissez personne qui aurait un voilier ?